19
Août
Préparer son enfant pour la maternelle en temps de pandémie
Par Sophie OURDOUILLIE • Publié le 19/08/2020
Par Sophie OURDOUILLIE • Publié le 19/08/2020
En raison de la pandémie, les activités de transition pour les enfants qui commencent la maternelle ne se passeront pas comme d’habitude cette année. Les parents peuvent tout de même profiter de l’été pour préparer leur tout-petit pour son entrée à l’école.
Nous avons malgré tout organisé une visite à l'école maternelle pour les enfants et un de leurs parents au début du mois de juillet. Ce fut l’occasion de familiariser les tout-petits avec les classes et les enseignantes de la maternelle et d’informer les parents sur l’école. Cette rencontre n'a pas eu lieu dans les conditions habituelles, mais nous avons tout de même voulu la maintenir pour préparer la rentrée des petits nouveaux de la maternelle.
Vivement l’autonomie!
Les parents n’ont toutefois pas à se mettre de la pression pour faire des apprentissages scolaires en montrant à leur enfant à écrire son nom et à reconnaître des lettres et des chiffres. « Le plus important pour préparer son tout-petit, c’est de l’aider à devenir autonome », indique Solène Bourque, psychoéducatrice. Elle conseille par exemple aux parents d’habituer leur enfant à aller seul à la toilette, à s’habiller avec le moins d’aide possible, à mettre ses souliers et à ranger ses jouets.
« C’est aussi une bonne idée d’exercer son enfant à gérer une boîte à lunch », ajoute Maryse Rondeau, présidente de l’Association d’éducation préscolaire du Québec. L’été est d’ailleurs la saison parfaite pour faire des pique-niques dans la cour ou au parc afin de montrer à son enfant comment s’organiser avec un lunch.
Comme l’autonomie d’un tout-petit de 4 ou 5 ans a des limites, il est également important de lui apprendre à faire des demandes claires et polies quand il a besoin d’aide.
Le défi des habiletés sociales
La pandémie a tenu les enfants loin de leurs amis au cours des derniers mois réduisant ainsi les occasions d’apprendre à bien s’entendre avec les autres. Bonne nouvelle toutefois, le gouvernement autorise maintenant les rassemblements extérieurs de 10 personnes et moins.
Il est donc possible pour des enfants de jouer ensemble par exemple dans une cour ou une ruelle en respectant une distance de deux mètres. Les parents devraient profiter de cet assouplissement pour permettre à leur enfant de jouer avec d’autres. Le développement d’habiletés sociales comme attendre son tour, collaborer et partager facilite la vie scolaire.
Ces habiletés se développent aussi facilement à travers la vie de famille. « Par exemple, on peut prendre l’habitude de se parler au souper des beaux moments de notre journée, dit Solène Bourque. Cela aide l’enfant à parler devant d’autres personnes et à exprimer ses idées. » Créer des moments de causerie avec son enfant peut aussi lui apprendre à tolérer des délais. « C’est l’occasion de l’aider à respecter le tour de parole des autres et à attendre son tour avant de parler», poursuit Maryse Rondeau. Faire des jeux de société en famille est un autre bon moyen de pratiquer le tour de rôle.
Ann-Marie Picard suggère aussi d’impliquer son tout-petit dans certaines tâches pour lui apprendre à collaborer. On peut lui demander de l’aide pour plier du linge, mettre la table ou arroser le jardin.
Faire face à la nouveauté
L’entrée à la maternelle comporte beaucoup de nouveautés pour un enfant : nouvel environnement, nouvelles personnes (adultes et enfants) autour de lui, nouvelles consignes et nouvel horaire. C’est beaucoup d’inconnu, reconnaît Solène Bourque, et ça peut causer du stress pour certains enfants. « D’autant plus que cette année, un enfant peut arriver à l’école sans jamais avoir vu sa classe ni son enseignante », dit-elle.
Pour diminuer l’inconnu et faire baisser le stress, la psychoéducatrice conseille aux parents d’amener leur tout-petit voir son école et sa cour plusieurs fois durant l’été. C’est aussi une occasion de parler avec lui de l’école et de répondre à ses questions. Maryse Rondeau ajoute que certaines équipes-écoles travaillent à créer des vidéos ou des documents avec photos pour présenter aux enfants leur classe, leur enseignante et leur école avant la rentrée.
Il y a beaucoup de nouveautés même pour les parents qui ne savent pas à quoi va ressembler une rentrée en période de pandémie. « C’est normal d’être inquiet, dit Ann-Marie Picard, Mais il faut parler de ses inquiétudes entre adultes et non devant son enfant pour ne pas transmettre son stress. Les messages que l’enfant reçoit de l’école devraient être positifs. On peut par exemple lui dire qu’on est fier de le voir devenir grand pour lui montrer que commencer l’école, c’est une expérience heureuse à nos yeux. »
Se préparer aux consignes
Les parents devraient continuer de rappeler les consignes sanitaires à leur enfant : tousser dans son coude, se laver souvent les mains, se tenir à deux mètres des autres et ne pas faire de câlins aux amis. Il est aussi conseillé de faire du masque un objet plus familier en le laissant jouer avec un masque et en l’habituant à voir ses parents en porter un, par exemple quand ils partent faire des courses.
Selon Solène Bourque, les parents n’ont toutefois pas besoin d’en faire trop. Les enseignants vont bien expliquer les règles de l’école aux élèves durant les premiers jours de classe. Ils se préparent à rendre le tout amusant, par exemple avec des chansons pour le lavage des mains de même que des danses ou des jeux pour apprendre à respecter le deux mètres de distance.
Pour rassurer les parents, la psychoéducatrice rappelle que pandémie ou pas, l’entrée à la maternelle est un événement stressant. « Mais il faut savoir que les tout-petits ont une bonne capacité d’adaptation, plus grande que celle des adultes. Ils sont moins résistants aux changements et souvent en quelques semaines, ils peuvent s’adapter à un nouvel environnement. Je reçois déjà de bons commentaires de ce qui se passe dans les écoles qui ont rouvert en région », dit-elle.
Maryse Rondeau ajoute que les milieux préscolaires travaillent fort à préparer un bel accueil aux petits de la maternelle. « Ils misent sur le jeu pour rendre la transition amusante malgré les contraintes. » Selon elle, plus les parents font preuve de calme face aux complications liées à la pandémie, plus leur enfant va s’adapter facilement.
Ne pas envoyer son enfant à la maternelle en septembre?
Certains parents inquiets au sujet de la COVID-19 ou qui craignent que leur enfant vive une première expérience scolaire désagréable pourraient envisager de ne pas envoyer leur enfant à la maternelle. Les spécialistes rappellent toutefois que même si la maternelle n’est pas obligatoire, c’est une étape importante du cheminement scolaire d’un enfant. Il y apprend notamment à vivre en groupe et à suivre des consignes en plus de se préparer pour la 1re année du primaire et tout cela se fait par le jeu. « Moi, je ferais confiance aux enseignantes qui travaillent à rendre l’expérience agréable dans le contexte », dit Solène Bourque. Les parents ont aussi un rôle important à jouer pour aider leur enfant à aimer l’école. Pour réussir à l’école et avoir le goût d’y aller, l’enfant a besoin de sentir que ses parents font confiance à l’école et aux enseignants.
Je vous informe que nous sommes toujours dans l'attente d'informations complémentaires concernant la rentrée qui peuvent évoluer quotidiennement en fonction de l'évolution de la crise sanitaire. je vous demande de vous connecter régulièrement au blog de l'école afin de pas rater la moindre information.
Mme OURDOUILLIE Sophie
directrice de l'école
Nous avons malgré tout organisé une visite à l'école maternelle pour les enfants et un de leurs parents au début du mois de juillet. Ce fut l’occasion de familiariser les tout-petits avec les classes et les enseignantes de la maternelle et d’informer les parents sur l’école. Cette rencontre n'a pas eu lieu dans les conditions habituelles, mais nous avons tout de même voulu la maintenir pour préparer la rentrée des petits nouveaux de la maternelle.
Vivement l’autonomie!
Les parents n’ont toutefois pas à se mettre de la pression pour faire des apprentissages scolaires en montrant à leur enfant à écrire son nom et à reconnaître des lettres et des chiffres. « Le plus important pour préparer son tout-petit, c’est de l’aider à devenir autonome », indique Solène Bourque, psychoéducatrice. Elle conseille par exemple aux parents d’habituer leur enfant à aller seul à la toilette, à s’habiller avec le moins d’aide possible, à mettre ses souliers et à ranger ses jouets.
« C’est aussi une bonne idée d’exercer son enfant à gérer une boîte à lunch », ajoute Maryse Rondeau, présidente de l’Association d’éducation préscolaire du Québec. L’été est d’ailleurs la saison parfaite pour faire des pique-niques dans la cour ou au parc afin de montrer à son enfant comment s’organiser avec un lunch.
Comme l’autonomie d’un tout-petit de 4 ou 5 ans a des limites, il est également important de lui apprendre à faire des demandes claires et polies quand il a besoin d’aide.
Le défi des habiletés sociales
La pandémie a tenu les enfants loin de leurs amis au cours des derniers mois réduisant ainsi les occasions d’apprendre à bien s’entendre avec les autres. Bonne nouvelle toutefois, le gouvernement autorise maintenant les rassemblements extérieurs de 10 personnes et moins.
Il est donc possible pour des enfants de jouer ensemble par exemple dans une cour ou une ruelle en respectant une distance de deux mètres. Les parents devraient profiter de cet assouplissement pour permettre à leur enfant de jouer avec d’autres. Le développement d’habiletés sociales comme attendre son tour, collaborer et partager facilite la vie scolaire.
Ces habiletés se développent aussi facilement à travers la vie de famille. « Par exemple, on peut prendre l’habitude de se parler au souper des beaux moments de notre journée, dit Solène Bourque. Cela aide l’enfant à parler devant d’autres personnes et à exprimer ses idées. » Créer des moments de causerie avec son enfant peut aussi lui apprendre à tolérer des délais. « C’est l’occasion de l’aider à respecter le tour de parole des autres et à attendre son tour avant de parler», poursuit Maryse Rondeau. Faire des jeux de société en famille est un autre bon moyen de pratiquer le tour de rôle.
Ann-Marie Picard suggère aussi d’impliquer son tout-petit dans certaines tâches pour lui apprendre à collaborer. On peut lui demander de l’aide pour plier du linge, mettre la table ou arroser le jardin.
Faire face à la nouveauté
L’entrée à la maternelle comporte beaucoup de nouveautés pour un enfant : nouvel environnement, nouvelles personnes (adultes et enfants) autour de lui, nouvelles consignes et nouvel horaire. C’est beaucoup d’inconnu, reconnaît Solène Bourque, et ça peut causer du stress pour certains enfants. « D’autant plus que cette année, un enfant peut arriver à l’école sans jamais avoir vu sa classe ni son enseignante », dit-elle.
Pour diminuer l’inconnu et faire baisser le stress, la psychoéducatrice conseille aux parents d’amener leur tout-petit voir son école et sa cour plusieurs fois durant l’été. C’est aussi une occasion de parler avec lui de l’école et de répondre à ses questions. Maryse Rondeau ajoute que certaines équipes-écoles travaillent à créer des vidéos ou des documents avec photos pour présenter aux enfants leur classe, leur enseignante et leur école avant la rentrée.
Il y a beaucoup de nouveautés même pour les parents qui ne savent pas à quoi va ressembler une rentrée en période de pandémie. « C’est normal d’être inquiet, dit Ann-Marie Picard, Mais il faut parler de ses inquiétudes entre adultes et non devant son enfant pour ne pas transmettre son stress. Les messages que l’enfant reçoit de l’école devraient être positifs. On peut par exemple lui dire qu’on est fier de le voir devenir grand pour lui montrer que commencer l’école, c’est une expérience heureuse à nos yeux. »
Se préparer aux consignes
Les parents devraient continuer de rappeler les consignes sanitaires à leur enfant : tousser dans son coude, se laver souvent les mains, se tenir à deux mètres des autres et ne pas faire de câlins aux amis. Il est aussi conseillé de faire du masque un objet plus familier en le laissant jouer avec un masque et en l’habituant à voir ses parents en porter un, par exemple quand ils partent faire des courses.
Selon Solène Bourque, les parents n’ont toutefois pas besoin d’en faire trop. Les enseignants vont bien expliquer les règles de l’école aux élèves durant les premiers jours de classe. Ils se préparent à rendre le tout amusant, par exemple avec des chansons pour le lavage des mains de même que des danses ou des jeux pour apprendre à respecter le deux mètres de distance.
Pour rassurer les parents, la psychoéducatrice rappelle que pandémie ou pas, l’entrée à la maternelle est un événement stressant. « Mais il faut savoir que les tout-petits ont une bonne capacité d’adaptation, plus grande que celle des adultes. Ils sont moins résistants aux changements et souvent en quelques semaines, ils peuvent s’adapter à un nouvel environnement. Je reçois déjà de bons commentaires de ce qui se passe dans les écoles qui ont rouvert en région », dit-elle.
Maryse Rondeau ajoute que les milieux préscolaires travaillent fort à préparer un bel accueil aux petits de la maternelle. « Ils misent sur le jeu pour rendre la transition amusante malgré les contraintes. » Selon elle, plus les parents font preuve de calme face aux complications liées à la pandémie, plus leur enfant va s’adapter facilement.
Ne pas envoyer son enfant à la maternelle en septembre?
Certains parents inquiets au sujet de la COVID-19 ou qui craignent que leur enfant vive une première expérience scolaire désagréable pourraient envisager de ne pas envoyer leur enfant à la maternelle. Les spécialistes rappellent toutefois que même si la maternelle n’est pas obligatoire, c’est une étape importante du cheminement scolaire d’un enfant. Il y apprend notamment à vivre en groupe et à suivre des consignes en plus de se préparer pour la 1re année du primaire et tout cela se fait par le jeu. « Moi, je ferais confiance aux enseignantes qui travaillent à rendre l’expérience agréable dans le contexte », dit Solène Bourque. Les parents ont aussi un rôle important à jouer pour aider leur enfant à aimer l’école. Pour réussir à l’école et avoir le goût d’y aller, l’enfant a besoin de sentir que ses parents font confiance à l’école et aux enseignants.
Je vous informe que nous sommes toujours dans l'attente d'informations complémentaires concernant la rentrée qui peuvent évoluer quotidiennement en fonction de l'évolution de la crise sanitaire. je vous demande de vous connecter régulièrement au blog de l'école afin de pas rater la moindre information.
Mme OURDOUILLIE Sophie
directrice de l'école
Aucun commentaire