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Octobre
Conseils pour accompagner votre enfant dans sa quête d’autonomie
Par Sophie OURDOUILLIE • Publié le 18/10/2019
Évitez de continuer à traiter votre enfant en bébé, lorsqu’il n’en est plus un. Par exemple, en l’ayant toujours dans vos bras. Encouragez-le plutôt à faire de petites choses par lui-même et à pratiquer ses habiletés.

Offrez-lui des choix. Votre tout-petit apprend ainsi à prendre des décisions et à satisfaire son besoin d’autonomie tout en ayant un certain pouvoir sur ce qui lui arrive. Toutefois, offrez-lui seulement 1 ou 2 choix (ex. : « ton chandail bleu ou ton chandail vert? »), sinon il pourrait avoir de la difficulté à se décider.

Respectez son rythme. Soyez attentif aux signaux que vous envoie votre enfant. Par exemple, s’il gigote dans vos bras, il veut peut-être essayer de se déplacer seul et, s’il agrippe la cuillère quand vous le nourrissez, il veut peut-être essayer de la porter lui-même à sa bouche. Toutefois, proposez-lui des tâches et des défis adaptés à son âge et à ses capacités, même si vous avez hâte qu’il réussisse à réaliser certains gestes par lui-même. Sinon, vous risquez de le mettre en situation d’échec, ce qui pourrait nuire à son estime personnelle et à sa confiance en lui.


Même si elle est essentielle au développement des tout-petits, la quête d’autonomie n’est pas toujours simple. Elle se fait à petits pas, à coup d’essais, de victoires et de pleurs.


Enseignez-lui comment faire. Au lieu de prendre votre enfant de 2 ans pour monter ou descendre les escaliers par exemple, montrez-lui les gestes à faire et laissez-le monter ou descendre, en restant à côté de lui pour l’aider en cas de besoin. De même, si vous désirez que votre enfant participe à certaines tâches, expliquez-lui ce que vous faites (ex. : « Tu vois, je dépose le verre ici, et les ustensiles là »).

Prévoyez toujours 10 minutes de plus à votre horaire lorsque votre enfant commence à faire les choses par lui-même. Vous récupérerez le temps consacré à rendre votre enfant autonome plus tard, lorsqu’il fera plus de choses seul.

Acceptez que ce ne soit pas toujours parfait. Si votre enfant veut s’habiller seul, les couleurs de ses vêtements ne s’agenceront peut-être pas toujours bien. Ne vous arrêtez pas à ce détail, réjouissez-vous plutôt devant ses nouvelles habiletés.

Acceptez les petites erreurs, les dégâts et les maladresses. S’il renverse du lait en remplissant son verre, essayez de retenir votre mouvement d’humeur. Au lieu de le gronder, proposez-lui de vous aider à nettoyer. Assurez-vous que le nettoyage n’est pas considéré comme une punition, mais plutôt comme un geste normal à la suite d’un dégât.

Guidez votre enfant sans faire à sa place. Si votre enfant n’arrive pas à mettre son manteau parce que celui-ci est à l’envers, posez des questions à votre tout-petit pour l’inciter à réfléchir à la façon de faire plutôt que de retourner le manteau et de le lui enfiler. Par exemple : « As-tu besoin d'aide? Où sont les manches? », etc. Dans d’autres situations, partagez la tâche avec votre enfant : « Essaie de mettre un soulier, je vais t’aider pour l’autre », « Nous allons ranger les jouets ensemble. »

Encouragez-le à trouver des solutions. Vous lui transmettez ainsi le message que vous avez confiance en ses capacités. Par exemple, si votre enfant est fâché parce qu’il ne trouve pas sa deuxième chaussure, questionnez-le pour lui montrer comment on cherche un objet : « Où pourrait-elle bien se cacher? Où l’as-tu vue pour la dernière fois? As-tu bien regardé partout dans ta chambre? », etc.

Évitez de toujours intervenir dans les disputes entre enfants (sauf s’ils en viennent aux coups) et, surtout, de prendre parti pour l’un ou pour l’autre. Demandez-leur plutôt ce qu’ils pourraient faire pour régler leur problème. S’ils ne le savent pas, proposez une solution, mais sans l’imposer : « Peut-être que… Vous pourriez essayer telle chose… »

Félicitez votre enfant. Les « Bravo! », « Félicitations! », « Je savais que tu étais capable! » et « Tu es une championne » augmentent son estime de soi et sa confiance en ses capacités. Valorisez aussi ses efforts, même si la tâche n’est pas tout à fait réussie, par exemple : « Essaie encore », « Tu peux t’exercer », « La prochaine fois, ça ira mieux », « Tu t’es amélioré ». Vos encouragements l’incitent à persévérer.

Consolez votre enfant s’il pleure après un échec.

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